biographie de Jean-Pierre HENAUT Jean-Pierre HENAUT est né à Paris en 1942.
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts
Décoratifs de Paris en 1965.
Sociétaire des grands salons, il est membre du conseil d’administration
de certains d’entre eux et a assuré plusieurs années durant, la fonction de
Commissaire Général du Salon pour les Artistes Français, puis pour le Salon d’Automne.
Constamment actif en faveur de la représentativité des
Artistes, il a été membre élu du Comité Directeur, Bureau, et Conseil d’Administration
d’un grand nombre d’associations, Administrateur d’une Société d’Auteurs
des Arts Visuels, Délégué de la Commission de Réflexion sur les Arts
Plastiques au Ministère de la Culture.
Il est Médaille d’Honneur du Salon des Artistes Français
et a par ailleurs reçu de nombreux prix dont en 1986 le Prix Lila
Acheson-Wallace du Reader’s Digest assorti d’un chèque de 15000 francs et d’expositions
en France et à New-York.
Nombreuses expositions de groupe tant en France qu’à l’étranger
(Copenhague, Tokyo, Cracovie, San Francisco, Los Angeles, Chicago, New York,
Moscou), plus de trente expositions personnelles dont plusieurs à Londres et à
New-York jalonnent sa carrière.
Il a été acheté par le Fonds National d’Art Contemporain
et est présent dans quelques musées français et de nombreuses collections
privées dans le monde (USA, Grande Bretagne, Suisse, Allemagne, Arabie
Saoudite, Japon…)
Il est l’auteur de la fresque mosaïque de 50 m2 du hall de
la Croix Catalan du Racing Club de France.
Sa peinture est figurative, claire, solaire. Elle propose à
travers des perspectives très structurées ( le plus souvent des univers
marins) un travail de réflexion sur l’oeuvre d’art, son élaboration, la
façon dont elle est perçue. Elle est classée aux Etats Unis, par les
critiques d’art, dans le mouvement post-moderniste qui tend à montrer non
seulement l’œuvre d’art, mais aussi l’artiste indissociable de cette
œuvre, les moyens qu’il utilise et enfin le spectateur lui-même qui, par sa
lecture personnelle de l’œuvre, lui apporte un élément nouveau qui l’enrichit.
« L’Artiste découpe d’un trait parfait son tableau
en parties égales et soudain l’œuvre se compose sous vos yeux. Enfin un
objet architecturé parachève le tout et crée un plan virtuel, une passerelle
entre la toile et le spectateur »
LE PEINTRE COSMOGRAPHE
Le
système de Jean-Pierre Hénaut est en étoile.
En étoile d'étoiles. Pour
le comprendre il faut imaginer un réseau, entrelacs serré de fils ou chemins
ponctués de noeuds ou carrefours c'est-à-dire d'échangeurs.
Chaque échangeur ou étoile est connecté, mis en relation par l'une de
ses branches avec les autres. Il
est donc possible de pénétrer dans le système indifféremment à partir de
chacune des étoiles composant la multiplicité ainsi assemblée.
La
"vérité de l'oeuvre", si le mot a un sens en peinture, sera chez Hénaut
de l'ordre de l'échange, de la traduction du contenu des messages. Multipliant les jonctions et les croisements, Hénaut prend
soin de relier, de nouer chaque lieu (ou message) à tous les autres par le plus
de chemins possibles.
Par
combinaison, composition, expression, le tout se tricote sur la toile.
Tout conspire : géométrie, astronomie, musique, arithmétique, logique,
histoire des religions... dans un rapport réglé, une harmonie préétablie.
Exemple : de l'ensemble du lexique pictural de Jean-Pierre Hénaut, le
"monolithe" constitue par sa présence récurrente l'élément de
stabilité. Stabilité des blocs de
pierre ouvrés, rectangles ou carrés, noirs ou blancs, gisant là, au centre
d'une nature dé-différenciée : sable, ciel, mers aux îles fractales.
La
présence d'une pierre de taille quadrangulaire oriente le champ (pictural ou
non) c'est-à-dire en définit les axes. La
pierre se fait repère ; les côtés d'un quadrilatère peuvent se disposer
suivant les points cardinaux, autrement dit se régler sur la course du soleil.
Pas d'orientation possible sur terre sans faire intervenir les phénomènes
célestes. S'orienter au sens
propre, c'est regarder où le soleil se lève.
Viser l'instant précis où le premier rayon pointe sur l'horizon puis
tracer entre l'oeil et l'Orient ou Levant une droite réelle.
Hénaut
soumet l'image à un véritable travail d'invention, un "ars inveniendi"
Ici, il faut donner au mot "travail" le sens très rude de son étymologie
latine : travail c'est le tripalium, le faisceau de trois pieux auquel on
suspendait la bête de boucherie pour l'équarrir.
A sa manière, Hénaut coupe, découpe l'image (en quatre) lui restitue
du jeu. L’image une fois traitée
plonge le monde réel dans une infinité de mondes possibles libérant le
visiteur d'une interprétation forcée. Au
spectateur alors, muni de son propre "algorithme multirésolution", de
décider, c'est-à-dire d'accorder l'existence à l'un des possibles.
Exister
ici, n'est rien d'autre qu'être harmonique et Hénaut peintre cosmographe nous
donne à voir la "musique des sphères".
Richard Delérins
Présentation de
son œuvre par Jean-Pierre HENAUT
"Aujourd'hui
je ne me sens plus seul comme lorsque je peignais "l'art est un exil".
Les
personnes qui se chargent de la diffusion de mon oeuvre et mes collectionneurs
me pressent de m'expliquer.
Mes
sensations d'enfant étaient de l'ordre des vertiges.
De ceux qui vous envahissent lorsque la pensée vagabonde sur l'immensité
de l'univers. Parmi des milliards
d'étoiles, autant de soleils environnés de leurs de planètes, la Terre,
recouverte d'eau. Cette masse
considérable, déplacée par les marées, charrie une infinité de grains de
sable.
Toute
mon oeuvre est chargée de ces vertiges.
L’art
a été inventé par l'homme pour répondre à ses questions, ses doutes et ses
triomphes. Pour moi l'art est vital, il est le lieu privilégié des échanges
entre les hommes.
Un
artiste sépare, retient, élabore la quintessence à la manière d'un filtre.
Il formule l'indicible. Il est celui qui sait exprimer pour les autres les réponses
à leurs attentes.
Ma
quête est une quête d'absolu. Je
peins un monde d'avenir, une espérance. J’essaie
de créer un art d'aujourd'hui enraciné dans nos interrogations communes.
Ma
peinture est figurative pour être immédiatement lue par tous.
Son esthétique est actuelle et passe par une expression volontairement
simple, dépouillée, pure. Les
toiles sont presque toujours carrées, partagées par les médianes.
Un horizon est au milieu, les perspectives sont frontales.
Cela correspond à une sensation personnelle dans la recherche d'un équilibre,
d'un univers stable.
Cette
coupure en quatre matérialise le plan du tableau et l'espace dans lequel le
drame se joue un peu comme sous le quadrillage d'un champ de fouilles.
L’abstraction
a désintégré la troisième dimension fictive qui était propre à la peinture
: je la réintègre. Elle me donne
la fusion que je recherche avec le spectateur.
Les objets que je peins comme en apesanteur se situent dans un espace que
je crée réellement au devant de la toile.
Cet espace-là m'est propre, il existe par ma peinture.
Ma
démarche va vers l'essence des choses, aussi mon expression est-elle synthétique.
Les architectures blanches que j'appelle "ruines" ne sont pas
précisées : un bloc blanc suffit. Tous
les objets, figures, paysages de ma peinture sont signifiants.
Lorsque
je peins un livre par exemple, c'est une référence à toute une culture et évidemment
c'est aussi un objet que la main appréhende.
De même, la couleur est souvent proche des couleurs primaires,
s'imposant parfois par son symbolisme élémentaire.
Les
signes que j'utilise, couleurs, objets, sont chargés d'un sens évident,
universel, mais appellent une interprétation personnelle.
Je propose au spectateur de se lire lui-même dans ma peinture, c'est
pour lui, pour qu'il s'interroge qu'elle a été créée."
Jean-Pierre
HÉNAUT, Paris, janvier 1992
BIOGRAPHIE
Né
à Paris en 1942
Diplômé
de l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 1965
1986
Prix Lila Acheson-Wallace - Reader's Digest
EXPOSITIONS
PERSONNELLES
1976
Galerie Lefor-Openo - Saint-Cloud
1978
Villa Toriani - Valenciennes
1979
Formes Nouvelles - Paris
1979
Centre Culturel François Villon - Enghien
1979
Galerie Tripels-Corroy - Paris
1984
Galerie Sylvana Lorenz - Paris
1986
Galerie Lorenz-Vernin - Paris
1987
Espace Saint-Cyprien - Toulouse
1987
Musée Denon - Chalon-sur-Saône
1988
Galerie Terre des Arts - Cannes
1988
Galerie Caplain-Matignon, "Remakes" - Paris
1989
Galerie Terre des Arts - Lyon
1989
Galerie Terre des Arts - Cannes
1990
Galerie Salvany - Clermont-Ferrand
1990
Galerie Caplain-Matignon, "Ultramarine" - Paris
1991
Galerie Aléthéia, "L'le Rose" - Lille
1991
Galerie Fardel - Amiens
1992
Galerie Salvany - Clermont-Ferrand
1992
R.V.S. Fine Art Gallery - New-York
1992
Galerie Caplain-Matignon - Paris
1992
Kenneth Raymond Gallery - Floride
1992
Galerie Caplain-Matignon "des
Musées" - Paris
1993
Galerie Nettis - Le Touquet
1993
Galerie Alèthéia - Lille
1994
RVS Fine Art Gallery - New-York
1995
Galerie Art Comparaison - Nantes
1995
Lyons Gallery - Floride
1995
Galerie d'Art Salvany - Clermont-Ferrand
1995
Galerie Caplain-Matignon, "Peintures et Peinture" Paris
1995
Lycée Français Charles de Gaulle - Londres
1996
RVS Fine Art Gallery - New-York
1997
MF Show-room, "L'espace virtuel" - Paris
1997
Galerie Caplain-Matignon,
"Extraits" - Paris
1998
Galerie HENOT Enghien-les-Bains
2001 Galerie HENOT La
Rochelle
2003
Galerie HENOT Enghien-les-Bains
2007
Galerie HENOT Enghien-les-Bains
EXPOSITIONS
DE GROUPE
1978
"1’art dans la ville" - Billom
1978
"Las Kraever Nogle" - Copenhague
1980
"216 artistes pour la Pologne" - Paris
1982
"Sélection du Mécénat" - Aéroport de Paris, Orly
1983
"Les collections permanentes du Musée Rapin" -
Villeneuve-sur-Lot
1984
"Des artistes et un château : Nointel" - Centre dArt
Contemporain Prince Murat
1984
"Trente artistes français à l'Espace Cardin" - Paris
1984
"Tokyo 84 / Ile de France" - Tokyo
1985
"40 artistes regardent Victor Hugo" - Centre dArt Contemporain
Prince Murat
1985
"Art en Yvelines" - Orangerie du Château de Versailles
1985
"Sélection Comparaisons" - Centre Culturel d'Esch-sur-Alzette
- Luxembourg
1985
Vorpal Gallery - San-Francisco
1986
"Sélection des Artistes Français" - Palais de l'Union des
artistes d'U.R.S.S. - Moscou et Léningrad
1986
"Kritische Figuratie Bénélux" - Anvers
1986
Maison de la Culture de Saint-Etienne
1986
Musée dArt Moderne de Strasbourg
1986
"Trois peintres de la figuration française", Alliance 1986 -
Chicago
1987
"Design à la Villa Médicis" - Académie de France à Rome
1987
"Designer's Saturday" - Paris
1987
"ART SAD", Salon des Artistes Décorateurs - Paris
1988
"Révolution, Violence et Passion" - Paris
1988
"Révolution, Violence et Passion" - Toulouse
1989
Biennale dArt Présent - Arras
1989
Contemporary French Art Gallery - New-York
1990
Kenneth Raymond Gallery - Floride
1990
Foire dArt Internationale Linéart - Gand
1990
Galerie Larrieu - Tarbes
1991
R.V.S. Fine Art Gallery - New-York
1992
Galerie Artialis – Rennes
1992
Galerie Aléthéia – Lille
1992
Galerie Fardel – Amiens
1993
Biennale d’Art Présent – Arras
1994
Galerie Moyon-Avenard – Nantes
1994
Galerie Art Comparaison – Carnac
1993
« L’Art à l’Ecole » - avec le concours du Ministère de
la Jeunesse et des Sports
1994
« Hommage à Gustave Caillebotte par des artistes de notre temps »
Orangerie du Palais du Luxembourg - Paris
1994
Sélection de Figuration
Critique au Portugal - Abidos
1995
Biennale &Art Présent -
Arras
1995
Galerie Art Comparaison - La
Baule
1995
Invité d’honneur - Yvetot
1996
"Itinéraires", Palais Stucki - Cracovie
1996
L’Art Actuel" France-Japon 96, Atrium Omori Belport - Tokyo
1997
"Panorama de l’art Vivant", Salon d’Automne - Paris
Commissaire général de l’exposition
COLLECTIONS
PUBLIQUES ET PRIVÉES
1978
Fondation Lock Means Key - Genève
1980
Musée Rapin - Villeneuve-sur-Lot
1982
Fonds National dArt Contemporain
1982
Collection du Mécénat Aéroport de Paris
1984
Musée dArt Contemporain Prince Murat - Nointel
1987
Dépôt du F.N.A.C. - Ministère de la Recherche et de l'industrie
1988
Fondation du Reader's Digest France
1994
Association pour la sauvegarde du Patrimoine Culturel Contemporain -
LYONS CLUB
1994
Collection Jackie Collins Hollywood - Los Angeles
1998 En permanence
GALERIE HÉNOT ENGHIEN-LES-BAINS
DERNIÈRE
RÉALISATION
1991
Mosaïque du hall d'entrée de
la Croix Catelan pour le Racing Club de France - Paris
ELEGANT CLAUSTROPHOBIA : ON
JEAN-PIERRE HENAUT
Jean-Pierre Henaut's
pictures are clear, precise, almost airless : there is an artificial stillness
to them, both in their cool colors (lots of mid-range, brightish blues) and in
their cleanly geometric compositions that lends them something of the elegance
and detachment of architectural drawings.
There is generically
recognizable, familiar scenes with an edge to them. There are views of wafer
through implied or actual windows, a diagonal segment of nautical rope crossing
what looks like the deck of a seaside house, faceless nude rising from the sea.
Too, there are scenes
of the familiar turned upside-down, sometimes literally so : a green
wrought-iron chair, inverted, hangs precariouseiy over what seems to be a wall,
a trhown-open book mysteriousely adheres to a chunk of blue sky. In one picture
"The Blue Chair", the back of a stretched canvas is seen suspended against an
intensely blue sky, over a simple white desk chair, in what seems to be a
reflexive artistic comment.
The newest pictures
grow more complex, richer in detail : a deadpan rendition of cityscape is made
odd only by two chunks of masonry seen floating freely in the air; The
narratives suggestive by such paintings are mysterious an open-ended : whose
house is this, aniway, that Henauf portrays so often ? And how do these odd
things happen there ?
There is an implicit
tension in the pictures,Although the depicted scenes are relatively simple and
are painted in a very flat, hyperrealist style (Henaut's brushwork is all but
invisible), this flatness and the geometry of the picture plane are constantly
being called into question, either by compositional irruptions such as odd,
acutely angled shadows thrown by some object outside the frame of the image, or
by fracturing of the image itself : Henaut breaks a perfectly r e s p e c t a b
I e -1 o o k i n g chateau, for instance, into six pieces, distributing them
neatly across the canvas.
Sometimes there are n
e a r - s u r r e a I i st juxtapositions and cropping of images, as in "The
Valley", wherein a river wending lazily through a luxuriant landscape with misty
hills at the horizon is claustrophobically bracketed by the symmetrical, sharp
edges of some white buildings at the left and right sides of the canvas, or "The
Big Blue Gate", in wich weirdly floating sheets of white paper throw Impossible
shadows across the gate of the painting's title.
Henaut introduces the
image of a grid-like gate more than once. It appears at the very front of the
picture plane ; we are allowed to see through the bars to the image beyond, but
the focus of our attention keeps shifting form foreground to background;
Finally, Henaut
raises the questions that every postmodernist painter is bound to raise : where
does the illusion stop ?
What percentage of
pictorial content, however much it may seem "purely" representational, is sheer
imagination ? To what degree can art refer to other art and still have a life of
its own,
it is a measure of
Jean-Pierre Henaut's contribution to painting today that he forces us as viewers
of art to consider these fundamental questions anew, and does so by startling us
with the unexpected where we least expect to find it : a roomful of books not
arranged on shelves or even lying in piles on the floor but exploding into the
air ; a bold red stripe of paint that irrationally traverses an otherwise
logical, placid scene; a pair of paint brushes suspended, against the laws of
gravity, in mid-air, it is a style of painting that at once allows the viewer
access and stops him cold, arrests him. These are pictures that ask to
be completed in the viewer's imagination.
Robert Long
Southampton, New York,
July, 1992
Robert Long, poète, critique et
professeur est l'auteur de "What Happens" (poèmes) et du prochain
"Transportation". Son travail est paru dans le New Yorker, la "Partisan Review"
et des douzaines d'autres magazines et anthologies. Il est le critique d'art de
la Southampton Press et a enseigné dans nombre d'institutions la plus récente en
tant qu'écrivain-résident à l'Université de La Salle à Philadelphie.
Exposition à Enghien, Galerie Hénot en octobre-novembre 2007 vue
par la revue L'Univers des Arts:
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